DJI-Mavic-mini
Le DJI Mavic Mini (399 €) est la dernière tentative de la société pour fabriquer un drone avec caméra d’entrée de gamme. Ce n’est pas sa première : la série Phantom était un modèle à bas prix. Toutefois, il se vendait tout de même aux alentours des 500€. Après quoi DJI a réessayé avec le minuscule Spark, qui était gêné par un temps de vol limité. La question de l’autonomie de la batterie a été abordée avec le Mavic Mini, qui vole plus de 25 minutes à la fois, et a rendu le drone encore plus petit et plus léger.
Vue d’ensemble du Mavic DJI Mini
L’ingénierie guidée par la réglementation
La caractéristique principale du Mavic Mini est son poids au décollage, 249 grammes, qui est fièrement affiché sur la cellule. C’est juste un peu moins que le seuil de 250 grammes auquel vous devez vous enregistrer auprès de la DGAC.
Pour atteindre ce poids, ce n’est pas sans compromis. Le DJI Mavic Mini n’a pas de capteurs d’obstacles avant ou arrière, comme ceux que l’on trouve sur le Mavic Air, et ses capacités d’imagerie et de vidéo ne sont pas aussi robustes.
Sa finition gris clair biton est sobre et efficace. Il est facile à déplier pour se préparer au vol. Vous devrez trouver une bonne surface plane pour le décollage en prenant soin de protéger ses hélices car sa conception est assez basse.
La batterie amovible se situe à l’arrière. Vous trouverez également la fente pour carte microSD et le port micro USB, juste sous le couvercle de la batterie. Le bouton d’alimentation se trouve lui plus bas.
Mise en marche
Pour mettre le drone en marche, vous devez appuyer une fois rapidement, puis le maintenir une seconde fois jusqu’à ce que les moteurs s’enclenchent et que le drone émette une série de bips.
Une télécommande est incluse, mais vous devrez tout de même brancher votre téléphone et installer l’application DJI Fly, disponible pour Android et iOS, pour voir la vue de l’appareil photo.Nous avons testé le Mavic Mini avec un iPhone et rencontré aucun problème. Toutefois, il est utile de vérifier que votre téléphone figure dans la liste des appareils pris en charge avant de vous lancer.
La télécommande possède des clips en bas pour sécuriser votre smartphone, ainsi qu’un câble amovible pour se connecter à son port de données. Vous trouverez dans la boîte des câbles pour les appareils Lightning, micro USB et USB-C.
Télécommande
La télécommande elle-même est assez basique. Elle possède deux antennes amovibles, qui se rangent à l’intérieur lorsqu’elles ne sont pas utilisées. La manette de gauche contrôle l’altitude et la rotation, tandis que la manette de droite fait avancer, reculer, gauche et droite le drone.
Il y a un bouton « Enregistrement » sur la partie gauche et un bouton « Photo » sur la droite. Vous disposez également d’une molette, sur la gauche, pour régler l’inclinaison de la caméra. Il n’y a pas de molette dédiée pour régler la luminosité via la compensation EV. Vous devrez plutôt la régler via l’interface tactile de l’application. Il aurait été agréable d’avoir deux molettes, une pour le contrôle de la caméra et une autre pour la compensation EV, comme c’est le cas sur les modèles Mavic haut de gamme.
Connectivité
Le Mavic Mini est capable de communiquer avec sa télécommande à des distances allant jusqu’à 4 km, bien au-delà du champ de vision prescrit par la DGAC.
Sur notre terrain pour l’essai nous avons rencontré quelques interruptions et latences dans le flux vidéo à des distances d’environ 200m. Des messages sont apparus sur l’application aux alentours des 400m.
C’est assez problématique car le Mini est principalement destiné auprès des pilotes débutants, et toute forme de difficulté dans l’expérience de vol peut conduire à un accident. Un pilote expérimenté aura plus d’expertise dans la gestion de la situation qu’un pilote débutant.
Toutefois, le Mini est équipée de certains dispositifs de sécurité intégrés pour prévenir les accidents, notamment un GPS + GLONASS pour stabiliser le vol en extérieur et une fonction de retour automatique à la maison.
L’application DJI comprend également une fonction Geofence. Elle peut vous éviter des ennuis juridiques, en empêchant le drone de décoller si vous vous trouvez dans un espace aérien restreint, mais vous permet également de définir une portée maximale pour le vol. Par défaut, elle est fixée à 2 000 m. Pour les débutants il est recommandé de réduire à environ 100 mètres puis augmenter progressivement pour une plus grande sécurité. Vous pouvez toujours l’ajuster plus tard si nécessaire.
Trouver mon drone
Dans l’application, « Find My Drone » s’avère parfois très pratique… Après un atterrissage en catastrophe ou dans une zone un peu flou on retrouve son drone facilement avec cette option. En effet, cette fonction enregistre le lieu d’atterrissage du drone précisément sur la carte.
Qualité d’image
L’appareil photo est monté sur une nacelle trois axes, avec un capteur d’image de la taille d’un smartphone de 1/2,3 pouces pour des photos de 12 Mpx et une capture vidéo de 2,7 K. Son angle de vue est similaire à celui d’un objectif 24 mm plein cadre, et il dispose d’une ouverture fixe de f/2,8.
L’objectif est net et sans distorsion, pas de « fisheye ». La nacelle maintient la stabilité de la vidéo, même lorsque le drone tourne ou ralentit, ce qui est un avantage pour obtenir des séquences vidéo fluide.
Vous pouvez voler et régler l’inclinaison de la caméra manuellement. C’est intuitif. L’application comprend également quelques prises de vue automatisées. Dronie et Rocket s’éloignent pour révéler votre environnement, tandis qu’Orbit et Helix tournent autour d’un sujet selon un schéma circulaire. Ils sont faciles à utiliser. L’application vous invite à identifier un sujet et le drone fait le reste. Mais vous devez absolument les utiliser dans une zone ouverte, car le Mini ne permet pas de détecter les obstacles.
Certains déploreront l’absence de support 4K : vous pouvez enregistrer à une résolution de 2,7K au maximum. Avec au choix une cadence de 25 ou 30 images par seconde. Non, pas de 24 images par seconde…
Pour le ralenti, vous pouvez réduire la résolution à 1080p et pousser la fréquence d’images jusqu’à 60fps. Comme la plupart des drones, la vidéo est silencieuse, c’est pourquoi nous avons ajouté une piste de musique classique à nos échantillons pour la rendre un peu plus agréable à regarder.
Les images fixes sont enregistrées au format JPG avec une résolution de 12MP. Vous ne pouvez filmer qu’avec le profil de couleur par défaut, tout comme pour la vidéo, ce qui est dommage. Cela oblige un post traitement ce qui est vraiment facile et accessible aujourd’hui.
Autonomie
Il n’a cependant pas compromis la durée de vie de la batterie, contrairement au Spark, qui n’offre qu’environ 12 minutes de vol. Le DJI Air, lui bénéficie d’environ 18 minutes. Le Mavic Mini est conçu pour 30 minutes de vol en théorie. Dans la pratique il en sera souvent un peu moins. Lors de nos vols d’essai, qui impliquent un bon mélange de mouvements, de vol stationnaire et de changements d’altitude, nous avons obtenu environ 26 minutes avec une batterie complètement chargée, ce qui est beaucoup plus long que bon nombres de drones actuel.
Au premier abord, la taille du drone est vraiment réduite au minium. En effet,il rentre dans la paume de la main quand il est plié. Il est donc assez facile à ranger dans un sac à dos.
Conclusion
Nul doute que le DJI Mavic Mini est un excellent drone pour ce prix. Toutefois, on note quelques défauts de connectivité et on regrette l’absence de capteurs d’obstacle. Son encombrement ultra réduit et son autonomie font de lui le compagnon idéal.